On s'y remet !
L'automatisation cognitive, le grand manifeste techno-optimiste et d'autres nouvelles croustillantes comme on les aime…
TOUT D’ABORD…
Trois infos bien crousti à déguster en toute détente :
Vous avez loupé le Black Friday ? Ces employés d’Amazon non.
Bye-bye les influenceurs, vous allez bientôt être remplacés !
Pendant ce temps, c’est le boxon dans l’espace : la mystérieuse particule Amaterasu, l'un des rayons cosmiques les plus puissants jamais détectés, ne rassure pas franchement les scientifiques (et ce n’est pas une blague).
Allez, bonne lecture et bon dimanche 😘
LA BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE (OU PAS) ?
C’est l’histoire d’une profession qui a connu l’automatisation par l’IA avant (presque) tout le monde… Ladies and gentlemen : les chauffeurs de taxi ! Depuis les années 2000, ces derniers ont cognitivement délégué la fonction de navigation et de visualisation des itinéraires à la machine, à savoir le GPS. La bonne nouvelle, c’est que cela nous donne un recul historique suffisamment grand pour en appréhender les conséquences et anticiper le futur de la relation Homme/Machine.
Mieux encore : une petite population résistante a permis aux scientifiques de faire des études comparatives statistiquement fiables, et forcément passionnantes. Cette population, c’est celle des « black cabs » de Londres, qui, depuis l’arrivée du GPS, ont systématiquement refusé d’être assistés par un vulgaire système de navigation automatique. Concrètement, pour obtenir une licence de « cabbie », il faut donc louvoyer finement. Lors de leur formation, les aspirants chauffeurs doivent apprendre par cœur « The Knowledge », le petit code maison pour le nom et la disposition de plus de 26 000 rues et milliers de lieux d’intérêt à Londres (cinémas, hôpitaux, restaurants, musées, écoles, prisons, etc.). Pour mémoriser tout ça, les chauffeurs de taxi se coltinent 3 à 4 ans d’entraînement autour de Londres avant de passer un examen impitoyable – que seul la moitié des aspirants réussissent. Au programme : réciter des centaines de circuits à travers la ville en citant chaque rue empruntée, mais aussi tous les points d'intérêt croisés au passage…
Résultat ? Les études montrent que la zone du cerveau responsable de la mémoire spatiale, l'hippocampe, est significativement plus développée chez les conducteurs de taxis londoniens, que chez les autres. Pour le dire plus frontalement : leur cerveau est plus « gros » que celui des chauffeurs s’appuyant sur le GPS (ou ceux qui ne conduisent pas). Du coup, sommes-nous condamnés à un déclin cognitif généralisé avec l’avènement de l’IA ? Pas si sûr. La seule conclusion valable, c’est que moins le cerveau est sollicité, plus le déclin est rapide : c’est d’ailleurs ce qui semble se produire de manière assez systématique au moment de la retraite. Allez les feignasses : on se remet au boulot !
LA BULLSHIT-QUOTE DU DIMANCHE
« Tout ralentissement sur l'IA coûtera des vies. Les décès qui auraient pu être évités par l'IA dont on a empêché l'existence constituent une forme de meurtre ! ».
Si vous lisez Tech Trash depuis quelque temps, vous connaissez sans aucun doute Marc Andreessen. Pionnier d’Internet, fondateur du tout premier navigateur web Mosaic et auteur de la punchline historique « Software is eating the world », ce milliardaire désormais très actif dans les cryptos nous a habitués depuis quelques années à ses envolées technosolutionnistes et libertariennes (ici, ici ou là). Et malgré les critiques qui disent qu’il a tendance à exagérer un peu (beaucoup), notre « Che Guevara du capitalisme » en a remis une (grosse) couche sur son blog, avec une pièce de choix : un « manifeste techno-optimiste » publié en grande pompe il y a quelques semaines.
S’il commence son pamphlet par le fait que la tech, très critiquée, souffrirait depuis quelques années d’une mauvaise image (« La technologie est la gloire de l'ambition et de la réussite humaine, le fer de lance du progrès… Pendant des centaines d'années, nous l'avons glorifiée comme il se doit – jusqu'à récemment »), celui qui initie son fils de huit ans à ChatGPT s’enflamme rapidement avec une série interminable d’inepties ésotériques, expliquant que l’IA n’est rien de moins que notre « pierre philosophale ». Tout y est, de la corne d’abondance jusqu’au transhumanisme (nous devons devenir « des surhommes technologiques »), en passant par des pichenettes destinées aux « doomers » (ceux qui sont juste… un peu plus réservé que lui sur la question, en fait). Bref : un grand gloubi-boulga absurde et délirant, dont on pourrait rire à plein poumons si ce n’était pas symptomatique du mouvement « accélérationniste » qui prend de l’ampleur dans la Silicon Valley, et serait comparable à un culte… Bon, Marc, tu peux revenir parmi nous, stp ?
Merci d'avoir perdu 5mn.
Tech Trash revient jeudi prochain (guettez vos boîtes mail).
Allez hop on partage (sur LinkedIn) #ByebyeTwitter #BisousElon
Bonus : Apple se lance dans le conte de fées - Gmail prévoit son gros nettoyage de printemps dès… la semaine prochaine - 75 milliards (si si) de pertes annoncées pour Twitter, pardon, X - Qui va gagner la prochaine battle des IA ? Q-Star qui a mis le dawa chez OpenAI ou Grok, le nouveau joujou d’Elon ? - C’est grâce à lui que Sam Altman est revenu - Pendant ce temps, Tim Cook discute de sa succession avec… Dua Lipa - Spotify dit bye-bye à l’Uruguay - Et on refait un petit coucou au parrain de l’IA (le lien avait sauté la dernière fois 😱) - La suite la semaine prochaine !
Nota Bene : vous avez peut-être remarqué que nous avons changé de plateforme d’envoi (big up à Kessel Media). Si jamais vous recevez ce mail alors que vous vous étiez déjà désincrit·e il y a quelque temps, si vous le recevez en double, si vous avez l’impression de ne plus recevoir Tech Trash, ou encore que votre newsletter favorite arrive désormais dans les spams, n’hésitez pas un instant : écrivez-nous à hello@techtrash.fr. On répond à tout le monde (même si ça peut mettre quelques jours), requêtes, questions, mots d’amour… promis 😘
