Que nenni !

Le problème (violet) de l'IA – le retour du retour (du retour) du télétravail – le robot compagnon poilu – 5% vs 5x et plein d'autres news croustis pour bien finir la semaine… 

Tech Trash
5 min ⋅ 24/10/2025

TOUT D’ABORD…

Salut tout le monde, 

Pendant que vous essayez tant bien que mal de ne pas finir l’année sur les rotules, d’autres lancent LE produit supposé révolutionner leur modèle économique – quitte à plonger dans le rouge de 400 milliards. Pendant ce temps-là, nous, on vous a déniché trois infos aussi savoureuses qu’inquiétantes (et bien plus encore) pour faire chauffer vos neurones et réchauffer vos cœurs. C’est parti ! 


  1. Vous connaissiez déjà les astuces pour reconnaître un texte généré par ChatGPT, via notamment l’utilisation excessive de tirets (renommés les « ChatGPT hyphen » pour l’occasion), des phrases de 15 kilomètres, mais aussi l’inévitable mot « delve ». Mais quid des visuels ? Eh bien c’est tout simple : il semblerait que la majorité des interfaces générées par IA utilisent… le même violet, soit, carrément, le « purple problem » de l’IA. Et la raison est étonnamment simple : les modèles d'IA ont été entraînés sur d'innombrables sites web construits avec Tailwind UI, dont la palette de couleurs par défaut est le bleu-violet. L'IA a donc intégré que créer des interfaces = utiliser du bleu-violet, et la boucle ne fait que commencer : au fur et à mesure que de nouveaux sites générés par lA sortiront (tous en violet), les futurs modèles d'IA s'entraîneront sur ces sites et généreront encore plus de sites violets... Ce qui, selon certains, pourrait potentiellement conduire l’Humanité à une « singularité bleu-violet ». Rien que ça. 

  2. Allez, c’est dit : le télétravail nous rend plus heureux ! Quatre ans après le Covid, la science semble avoir tranché : oui, bosser depuis son salon, ça marche, et pas seulement pour éviter les collègues qui vous baratinent pendant de longues minutes à la machine à café… Selon une étude menée depuis avant le confinement, le travail à distance améliore la santé, le sommeil, la concentration et même… la cohésion d’équipe (si, si). Les chercheurs ont calculé que les télétravailleurs dorment en moyenne 30 minutes de plus par nuit, gagnent 4h30 de trajet par semaine (soit dix jours par an, quand même) et mangent mieux (davantage de fruits et légumes, moins de sandwichs avalés entre deux réunions, vous connaissez tout ça, non ?). Ce n’est pas tout : les employés en « remote » sont moins stressés, plus réguliers et aussi plus performants que leurs collègues de bureau – à condition que le télétravail soit leur choix à eux, pas une obligation. Bref, contrairement à ce que pensent certains managers nostalgiques de la pointeuse, le télétravail, ce ne sont pas juste des salariés en pyjamas en train de dormir avec une souris qui bouge toute seule. Et si jamais ça ne se passe pas aussi bien que prévu, ce n’est pas forcément la faute aux employés… Certes, il reste à bosser sur la culture d’entreprise, (beaucoup) plus compliquée à mettre en place à distance ! 

  3. Du nouveau chez les travailleurs du clic : alors qu’il est largement documenté que les IA magiques sont alimentés par des milliers de travailleurs sous-payés, Nikkei Asia est allé à la rencontre d’un autre genre de travailleur du clic : toutes celles et ceux payés pour se faire passer pour des influenceurs OnlyFans. Au total, ce sont plus de 4 millions de créateurs de contenus à caractère sexuel, générant 7,2 milliards de dollars de revenus, qui embauchent des centaines de milliers de « chatteurs » philippins en coulisses. Leur travail ? Répondre aux milliers de « fans » qui payent pour avoir une relation « intime » avec leurs influenceurs préférés. Rémunérés 3 dollars de l'heure, enchaînant jusqu’à 12 heures d'interactions ininterrompues, les chatteurs ne bénéficient d’aucune protection sociale, et doivent supporter le coût psychologique d’échanges sexuels permanents, interagissant avec environ 200 fans par shift, tandis que, pendant ce temps, la CEO d’OnlyFans fanfaronne sur les 25 milliards de dollars reversés aux créateurs… Vous avez dit immoral ?


LA BULLSHIT-QUOTE DU JOUR

« Metaverse AI4P: think 5X, not 5% » 

« On se motive, bande de feignasses ! » Ce n’est pas la traduction littérale de la quote cryptique ci-dessus, mais c’est (plus ou moins) le message qu’a voulu faire passer Vishal Shah, VP du métaverse chez Meta. En effet, ce dernier n’a pas manqué de mettre un taquet à tous les employés qui pensaient que l’utilisation accrue d’IA allait leur permettre d’augmenter leur productivité à la marge, de quelques petits pour-cent… Que nenni : il va falloir abattre 5 fois plus de travail qu’avant, tout simplement ! Et si jamais vous ne l’aviez pas (nous non plus) : « AI4P » signifie « AI for Productivity », la (nouvelle) philosophie de Meta pour mettre l’IA au centre et en faire l’huile à injection du moteur de l’entreprise. Comme Vishal l’a fièrement annoncé aux collaborateurs, « il faut que l'IA devienne une seconde nature ». Euh… évidemment ! 

Ce n’est pas tout : l’idée n’est pas de faire cravacher uniquement les ingénieurs, tout le monde doit s’y mettre. « Je veux voir les chefs de projet et les concepteurs retrousser leurs manches et construire des prototypes, repousser les limites du possible »… « Imaginez un monde où n'importe qui peut rapidement prototyper une idée et où les boucles de rétroaction se mesurent en heures, et non en semaines. C'est l'avenir que nous construisons. » Paf ! En véritable pilote de Formule 1 de l’IA, Vish’ persiste et signe : « Je veux que nous allions cinq fois plus vite en éliminant les frictions qui nous ralentissent. Et cinq fois plus vite pour arriver beaucoup plus rapidement au résultat. » Tout ça sous les bons conseils de Zuck – qui en profite pour évincer 600 employés (de la cellule IA, justement) par la même occasion. Pour augmenter leur productivité, c’est ça ?


L’INNOVATION INUTILE DE LA SEMAINE

Le « AI-pet »

Vous avez l’habitude de vous moquer des « amoureux transis » de ChatGPT et autres neuneus qui n’ont apparemment pas assez de matière grise pour faire la distinction entre quelqu’un (ou quelque chose) qui « vit » et un calculateur qui mouline dans le vide… Détrompez-vous ! Les meilleurs d’entre nous sont susceptibles de franchir le pas, comme cette journaliste de TechCrunch qui a testé le petit « animal » de compagnie Moflin pendant un mois et qui a… adoré

Le Moflin de Casio, c’est une petite boule de poils qui ressemble vaguement à une sorte de petit hamster ratatiné plutôt mignon. Un peu comme ces gens qui donnent un prénom à leur robot aspirateur, on prend très rapidement goût à s’occuper de cette petite bête mi-peluche mi-Tamagotchi (même si celle-ci n’est finalement pas très différente de notre machine à café). Alors certes, n’exagérons rien : le Moflin n’a pas (comme le raconte Casio) « les émotions d’une créature vivante », mais c’est un ersatz qui a l’air de fonctionner. Et comme l’explique Amanda Silberling : « c’est un peu comme pour les steaks végétaux : ça n’a pas le goût d’un steak animal, mais ce n’est pas mauvais pour autant ». Alors, conquis ?


ET POUR FINIR… LE BON PLAN (SPONSO) DE LA SEMAINE

Les marchés partent en vrille ? Tant mieux, il reste les meubles.

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⚠️ Attention : investir comporte des risques, comme la perte de capital. Engagez seulement ce que vous pouvez vous permettre de perdre !




Allez, bisous !Allez, bisous !

Merci d'avoir perdu 5 min.

Tech Trash est de retour tous les jeudis !

(On espère que vous êtes contents).

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Bonus : Les doritos ou la vie ? – Amnesty teste l’algorithme de TikTok et… c’est la catastrophe – Tranquilou, Elon Musk construit son armée de robots – Le flop de l’année ? – Sur les apps de dating, la hype (bienvenue) de la « chalance » - Aux US, les profs de maths ne peuvent plus dire 6 ou 7 sans déclencher le chaos - Des espionnes russes et chinoises seraient envoyées pour séduire les patrons de la tech, dans la vieille tradition du « honeytrap » - C’est le grand retour des flyers - Pour 60 dollars, vous pouvez désactiver le voyant lumineux des Ray-Ban Meta – Des nouvelles de la broligarchie : l’ex-PDG de Google (70 ans) est poursuivi en justice par son ancienne maîtresse (31 ans) qui l’accuse de surveillance numérique, stalking et abus - Conséquence amusante de la panne AWS : des « smart beds » à 2 700 dollars totalement détraqués - Toujours plus : le PDG de Microsoft est désormais rémunéré 96 millions de dollars - Tandis que les livreurs Amazon seront équipés de lunettes connectées - Des manifs surréalistes à New York contre Friend, le collier à l’IA - Comment se faire embaucher en IA (quand on y connait rien en IA) -  Au secours ! La smart home est de retour  - Mic drop - Mic drop bis – La suite… la semaine prochaine !


Nota Bene : si jamais vous recevez ce mail alors que vous vous étiez déjà désincrit·e il y a quelque temps, si vous le recevez en double, si vous avez l’impression de ne plus recevoir Tech Trash, ou encore que votre newsletter favorite arrive désormais dans les spams, n’hésitez pas : écrivez-nous à hello@techtrash.fr. On répond à tout le monde (même si ça peut mettre quelques jours), requêtes, questions, mots d’amour… promis 😘

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