TOUT D’ABORD…

Salut tout le monde ! 

Un peu d’absurde, un peu de data et pas mal d’IA : voici pour commencer trois nouvelles garanties à 100% sans Elon Musk, histoire de finir la semaine en beauté. Allez, c’est parti !

1. AI Boom (ou pas). Des data centers, et… personne à l’intérieur ? En Chine, alors que l’IA devait être l’eldorado post-pandémie, des milliards ont été investis dans des data centers flambant neufs. Le hic ? Pas de clients. Ou presque. D’après un article du MIT Technology Review, 80 % des centres sont vides. Pourquoi ? En théorie, le modèle économique d’un centre de données est assez simple : ce dernier gagne de l'argent en louant des « grappes de GPU » aux entreprises qui ont besoin de capacité de calcul pour l'entraînement à l'IA. Sauf qu’entre-temps, DeepSeek est passé par là. Vous le savez : le LLM chinois a cassé le marché, notamment avec R1, son modèle de raisonnement open-source qui égale les performances de ChatGPT o1, mais qui a été construit pour une fraction de son coût. Résultat : à part quelques (très) grandes entreprises, plus personne n’utilise massivement de la puissance de calcul pour entraîner son modèle d'IA. De nombreux acteurs plus modestes ont tout simplement renoncé, laissant les installations vides… Mais attention, le show continue : « Le gouvernement central chinois consolidera les projets qui ont échoué et les actifs en difficulté. ». Dans ce cas…

2. AI Brainrot : un pas de plus dans la « slop economy » ? On vous parlait la semaine dernière des AI slops : ces vidéos absurdes générées par IA, qui inondent les feeds à coups d’araignées-girafes géantes. Mais ça, c’était encore soft. Bienvenue dans l’ère du brainrot : des vidéos volontairement crades, racistes, hypersexualisées ou choquantes, créées en masse grâce à des outils comme Krea (pour générer les images) et Kling (pour les animer). Leur but n’est pas de plaire, mais de vous faire réagir, parce que pour l’algorithme, vous vous en doutez : toute interaction est bonne à prendre ! Et pendant que vous grimacez devant Dora l’exploratrice en mode mukbang, l’iPhone « skin gear » ou encore les absurdités signées POV Lab, les créateurs de brainrot monétisent leurs incroyables audiences et vendent leurs méthodes de création de contenu à la chaîne sur Discord. La slop economy se porte à merveille, et comme on vous le disait : Meta ferme les yeux – tant que ça clique, tout va bien.

3. Alors que les plateformes mainstream n’ont plus vraiment la cote, un autre réseau social cartonne… dans le Vermont. Son nom : Front Porch Forum. Son ADN : zéro algorithme, zéro like, zéro vidéo. Juste vos voisins qui postent des trucs utiles. Genre : « j’ai retrouvé votre chat », « il y a un canapé gratos au coin de la rue », « quelqu’un pour venir vider ma cave inondée ? »… Avec 240 000 utilisateurs actifs sur 642 000 habitants (soit 37,38 %), le forum local fait presque jeu égal avec Facebook (qui couvre 37,81 % de la population mondiale avec un peu plus de 3 milliards d’utilisateurs…). Tout ça sans commentaires toxiques, sans pub ciblée et… sans Zuck ! Pas de doomscroll, pas de nudges, un post par jour (pas plus), et surtout de la « bienveillance » sur le réseau social « le plus gentil du monde » d’après le Washington Post. Une plateforme low-tech, lente, humaine, et un rappel que le « future of social media » ne sera peut-être pas « moins social » comme l’avait prévu le NYT. Mais par contre, qu’il ne passera pas par la Silicon Valley — mais par un vieux PC au fin fond du Vermont, qui sait ?

4. (Bonus) N’oubliez pas : la soirée de lancement du nouveau Climax c’est ce soir, avec les copains de Urbania, Histoires Crépues et Gauche d’Internet. Ça se passe par ici pour les infos (c’est complet mais écrivez-nous en répondant à ce mail si vous êtes vraiment motivés, quelques places peuvent se libérer à tout moment !). Pour la peine, voici la couv à plat, telle qu’elle a été envoyée à l’impression. Alors, ça vous plaît ?

L’INNOVATION INUTILE DE LA SEMAINE

La salière boostée à l’IA

Après le frigo qui vous fait rencontrer l’amour ou encore le robot-moine (rien à voir), dites bonjour à Spicerr, la salière intelligente qui veut « révolutionner votre cuisine », rien que ça ! Eh oui, le sympathique petit récipient de table que nous connaissons tous s’est totalement métamorphosé et vous permettra désormais de doser toutes vos épices « à votre goût » grâce à l’IA (évidemment).

Avec ses six capsules d'épices interchangeables, notre moulin à poivre du futur s’accompagne également d’une appli qui vous propose des recettes et d’un algorithme qui « adapte les épices et les recettes à vos saveurs préférées pour créer une expérience culinaire personnalisée », tout ça pour une centaine d’euros, pardi ! Et si on n’aime pas les plats épicés, on fait comment ?

AU MOINS UN TRUC INTÉRESSANT 

Le langage des survivants ?

Pendant que l’IA génère des vidéos de sirènes en train d’embrasser goulûment des poissons (voir plus haut, AI Brainrot, « slop economy », tout ça tout ça), certains se posent une autre question : que restera-t-il quand tout ça s’effondrera ? Pas nos feeds, en tout cas. Virgil Dupras, développeur québécois devenu collapsologue, a une réponse : Forth. Un langage de programmation rustique, quasi mystique, inventé dans les années 60, capable de tourner sur les puces 8-bit de vos vieux appareils. Objectif : pouvoir reprogrammer le monde avec les miettes qu’il restera. Et pour ça, il a même conçu Collapse OS, un système d’exploitation pensé pour le jour où nos data centers ne seront plus fonctionnels et que le cloud va s’évaporer, comme par magie.

Forth, c’est un peu l’anti-IA : pas de prompts verbeux, pas de mémoire à foison, pas d’autocomplétion. Juste vous, une pile et vos neurones. Un langage rude mais économe, conçu pour fonctionner là où plus rien ne marche, comme un couteau suisse de l’après-monde. Dans 50 ans, quand ChatGPT, DeepSeek et tous les autres seront devenus des légendes urbaines, celui qui saura coder sur une calculette Casio sera roi. Alors, Python ou Forth ? Choisis ton camp, camarade.

ET POUR FINIR… LE BON PLAN (SPONSO) DE LA SEMAINE

Oubliez la bourse : misez sur des meubles et touchez jusqu’à 8,5 %

Vous cherchez une alternative d’investissement stable et décorrélée des marchés financiers ? Le mobilier est un actif tangible, résilient et générateur de cash-flow, surtout lorsqu’il est intégré dans un modèle circulaire et locatif. Avec Enky Invest, vous investissez dans du mobilier reconditionné, loué à des entreprises et dont la demande ne cesse de croître. Vous touchez un rendement entre 7 et 8,5 %, avec un ticket d’entrée accessible dès 500 € et des garanties solides sur le capital investi.

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⚠️  On reste sérieux deux minutes : tout investissement comporte des risques, y compris la perte de capital. Engagez seulement ce que vous pouvez vous permettre de perdre. 

Allez, bisous !

Merci d'avoir perdu 5mn.

Tech Trash revient la semaine prochaine (on l’espère pour vous !).

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Bonus : On croyait que Napster était mort ? Bah non : le service vient d’être vendu pour 207 millions de dollars et est prêt à renaître… dans le métavers – Prêts pour la AI Bubble ? – Payer son burger à crédit, c’est possible – Le télétravail ça compte pas mal, en fait – L’e-mail gênant de Jack Dorsey ressort du placard – Barack est sur Bluesky – Les hommes ne vont pas super bien quand même – Vue 750 millions de fois, la vidéo de la pire morning routine a déjà ses meilleures parodies – La « TikTok Meme Depression », ça vous parle ? – La Silicon Valley se détourne des apps de dating – Les nerds ont trouvé le remède à la solitude – Le ver informatique incraquable – Vous n’étiez quand même pas passés à côté de ça, non ? – La suite… la semaine prochaine !

Nota Bene : vous avez peut-être remarqué que nous avons changé de plateforme d’envoi (big up à Kessel Media). Si jamais vous recevez ce mail alors que vous vous étiez déjà désincrit·e il y a quelque temps, si vous le recevez en double, si vous avez l’impression de ne plus recevoir Tech Trash, ou encore que votre newsletter favorite arrive désormais dans les spams, n’hésitez pas un instant : écrivez-nous à hello@techtrash.fr. On répond à tout le monde (même si ça peut mettre quelques jours), requêtes, questions, mots d’amour… promis 😘