Le procès de Zuck – la guerre des tirets – le café dating – la barre connectée anti-distraction et tout plein d'infos croustis pour (bien) finir la semaine 🔥
TOUT D’ABORD…
Salut tout le monde !
Et salut à Lauren Sanchez et son inégalable sens du style… Allez, c’est parti, on commence avec les trois news de la semaine :
En 2012, plutôt que d’attendre la fin du monde, Mark Zuckerberg a eu l’idée de génie d’acheter Instagram. Si, à l’époque, certains se moquaient ouvertement de lui (« 1 milliard de dollars, pour une app qui rend tes photos moches ? » avait-on entendu au Daily Show), Zuck avait eu un flair monstrueux – et on peut se demander ce qui se serait passé s’il en avait fait autrement (et s’il n’avait pas non plus repris WhatsApp deux ans plus tard). Mais il savait également qu’il se rendrait coupable d’abus de position dominante, vu qu’il a, tout simplement « annihilé illégalement toute compétition sur son marché ». 13 ans plus tard, la Federal Trade Commission (FTC) sonne la fin de la récré et convoque Zucky au tribunal. Forcément, Meta sort le grand jeu pour sauver la peau de son boss. La directrice juridique de l’entreprise n’a pas hésité à dénoncer les chefs d’accusation un à un, tandis que Mark a joué au grand naïf devant les juges, temporisant de façon un peu douteuse, notamment en parlant d’Instagram (« nous ne percevions pas l’appli comme un véritable réseau en concurrence avec ce que nous faisions à l’époque ») et en sortant les violons avec l’angle « patriote » en comparant Instagram à TikTok. Bref : c’est chaud pour Meta, et certains voient déjà le grand démantèlement arriver…
La guerre des tirets fait rage et vous n’êtes pas prêts pour la bataille. Vous le savez déjà certainement : il existe un moyen infaillible de savoir si un mail, article ou dissert a été rédigé par ChatGPT : l’utilisation excessive du tiret. Un peu à la manière des mains pour les images, le bon vieux « — » serait LA signature secrète pour détecter un texte généré par IA. Rebaptisé le « ChatGPT hyphen », le tiret est devenu un marqueur au fer rouge à traquer, et les marques qui ont le malheur de l’utiliser se font directement épingler sur TikTok. Selon les développeurs d'OpenAI, l'amour de ChatGPT pour le tiret proviendrait de sa prévalence dans les livres et les articles académiques qu'OpenAI a ingérés en immense quantité pour construire son modèle linguistique. Autrement dit, si ChatGPT met des tirets partout, c’est la faute aux universitaires. Mais la résistance s’organise : face à la fronde anti-tiret, les écrivains montent au créneau pour défendre ce symbole de ponctuation injustement devenu suspect, reflet d'une pensée parfois maladroite et bordélique mais bel et bien humaine, désormais menacé d’extinction pour cause de complicité robotique. RIP, petit tiret parti trop vite !
Imaginez un village (ou une petite ville) de 3000 personnes. Les habitants de la sympathique bourgade vont au boulot la journée, font leurs affaires, et le soir, à partir de 19h39, ils se croisent au café ou au resto du coin et en profitent pour discuter, tisser des liens, sociabiliser… jusqu’à 22h39, l’heure à laquelle tout le monde va se coucher ! Cette expérience, c’est exactement ce que propose seven39, un réseau social se présentant comme une alternative au « endless scroll ». Ce qui n’est pas faux : l’idée à la base du projet, c’est vraiment l’anti-réseau social classique, avec tout un tas de micro-contraintes (l’accès limité à 3h dans la journée, un nombre d’interactions limitées et un nombre de caractères limité pour vos posts, un seul feed chronologique sans pub…) et le mantra suivant : « social media is better when we're all online together ». Marchant sur les pas de BeReal, seven39 est évidemment microscopique face aux géants actuels, mais mine de rien, il montre une voie plus désirable pour tous les utilisateurs qui se sentent floués et qui regrettent « the old internet » (ils sont nombreux). Et en attendant qu’Instagram et TikTok deviennent aussi ringards que Facebook (désormais l’équivalent de Craigslist), il y a peut-être une inspiration à aller chercher de ce côté, surtout si on tente de développer le social network du futur (n’est-ce pas Sam ?).
(Bonus) Vous adorez Tech Trash mais vous n’avez jamais eu l’occasion de vous le prouvez ? Petit message promo pour notre page de soutien officielle (à retrouver ici). Si jamais vous avez envie de nous donner une petite pièce, voire un gros billet, et de défiscaliser tout ça par-dessus le marché, il ne vous reste qu’une seule chose à faire : allez faire un tour par ici. Et d’avance, un immense MERCI ❤️🔥. Pour la peine, voici quelques exemples de défisc qui fonctionnent bien :
L’INNOVATION INUTILE DE LA SEMAINE
On connaissait les « bulles privées » pour vous permettre de vous isoler en plein open-space, ou encore les « Silent Masks », ces casques parfaits pour passer des coups de fil un peu partout sans importuner vos voisins, mais qui vous donnent quand même un air de Bane dans Batman (la dernière version heureusement un peu moins), dites bonjour au Busy Bar, le dernier fait d’armes de la team derrière le Flipper Zero (le graal des bidouilleurs en tout genre, une sorte d’« expelliarmus » des objets connectés). Et si à première vue, le Busy Bar ne ressemble à rien de plus qu’à une sorte de radio-réveil amélioré, force est de reconnaître qu’un véritable bijou d’ingéniosité et de technique se cache dans cette « barre connectée » dont le but est de vous garder à 100% focus !
Directement fixable sur le dos de votre ordinateur, ou encore bien en évidence sur votre poste de travail, ce « productivity multi-tool device » est surtout là pour repousser les collègues prêts à tout pour vous trainer jusqu’à la machine à café ! Cependant, il peut également vous accompagner dans votre journée de boulot en adaptant la lumière en fonction de votre planning de calls, voire de bloquer certaines applis sur votre smartphone. Vous qui rêvez sans arrêt de productivité et d’efficacité, le Busy Bar est l’occasion de faire passer un message simple aux acolytes de bureau avec un (gros) poil dans la main : au boulot, bande de feignasses !
AU MOINS UN TRUC INTÉRESSANT
Depuis quelque temps, les startuppers du monde entier planchent dur pour nous aider à sortir de la tyrannie du swipe et décréter (enfin) l’avènement de l’ère post-Tinder/Bumble/Hinge. Résultat : une grande foire à l’innovation plus ou moins absurde pour coeurs esseulés, depuis la drague en podcast, en passant par le flirt via powerpoint, voire carrément le dating par newsletters. Fini les « vus », finie la double coche bleue sous vos messages, place désormais aux nouveaux moyens de rater sa vie amoureuse, et de poursuivre son chemin le dos courbé sous le soleil cuisant de ses échecs. Chouette, non ?
Un peu à la manière du réseau social hyper local (et hyper moche) Front Porch Forum qui détrône Facebook dans le Vermont, le nouveau réseau de dating branché de New York est un… café. Mais un café par abonnement à 24,99 dollars par mois. Chez First Round’s on Me, tout le monde est célibataire, et les abonnés bénéficient du café gratuit et illimité : un peu comme un WeWork, mais version célib’. Alors certes, l’esthétique est très ricaine (bien rose, bien kitsch), et la démarche n’a rien d’une oeuvre philanthropique (la start-up a déjà levé 3 millions de dollars), mais elle a le bénéfice de tenter autre chose que de nous faire swiper dans le vide. Et c’est déjà pas si mal, non ?
ET POUR FINIR… LE BON PLAN (SPONSO) DE LA SEMAINE
Oubliez la bourse : investissez dans les meubles et touchez jusqu’à 8,5 %.
Un placement rentable, concret et durable : c’est la promesse d’Enky, la start-up belge spécialisée dans le mobilier par abonnement dont on vous a déjà parlé dans ces lignes. Alors que les bourses font à peu près n’importe quoi, que le bitcoin s’effondre et que plus personne ne sait où donner de la tête, la promesse d’Enky a au moins le mérite d’être claire.
Pour les entreprises, architectes et gestionnaires immobiliers, Enky offre une solution flexible de mobilier par abonnement. Et pour toutes celles et ceux qui veulent diversifier leurs placements, elle offre l’opportunité de financer ces meubles et de recevoir des revenus mensuels en retour…Et c’est tout !
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⚠️ On reste sérieux deux minutes : tout investissement comporte des risques, y compris la perte de capital. Engagez seulement ce que vous pouvez vous permettre de perdre. |
Allez, bisous !
Tech Trash revient la semaine prochaine (on l’espère pour vous !).
Allez hop on partage (sur LinkedIn) #ByebyeTwitter #BisousElon
Bonus : Les Silicon Six ont soigneusement évité de payer 278 MILLIARDS d'impôts en 10 ans - Vous aussi, vous avez l’accent Fortnite ? - Black Mirror et le pessimism porn - Dites bonjour aux Dumb Houses - Fabriqué aux US, un iPhone coûterait de 3500 dollars – Vous reprendrez bien un peu de AI Jesus podcast ? - Le photomaton version Gen Z, ça ressemble à ça - Ashley St. Clair, une influenceuse d’extrême droite et supposée mère du 13ème enfant d’Elon Musk, est en guerre contre lui - Pourquoi les logos des boîtes d’IA ressemblent tous à des trous du c.l ? - Payé à ne rien foutre, ça vous dit ? C’est le cas des ingénieurs IA de Google - En Chine, la trade war se transforme en meme war - La suite… la semaine prochaine !
Nota Bene : vous avez peut-être remarqué que nous avons changé de plateforme d’envoi (big up à Kessel Media). Si jamais vous recevez ce mail alors que vous vous étiez déjà désincrit·e il y a quelque temps, si vous le recevez en double, si vous avez l’impression de ne plus recevoir Tech Trash, ou encore que votre newsletter favorite arrive désormais dans les spams, n’hésitez pas un instant : écrivez-nous à hello@techtrash.fr. On répond à tout le monde (même si ça peut mettre quelques jours), requêtes, questions, mots d’amour… promis 😘