Le diable en personne ?
C'est la rentrée ! Pour la peine, on vous a concocté une succulente édition avec tout plein d'infos croustis pour bien finir la semaine (et pas trop mal commencer l'automne…)
TOUT D’ABORD…
Salut tout le monde !
Alors, la reprise se passe bien ? Pour commencer, quelques nouvelles du front pour reprendre en douceur mais avec poigne (et pas d’inquiétude si on vous a manqués – on est de retour tous les jeudis dans vos boîtes mail !).
Allez, voici les 3 news incontournables de cette rentrée tardive :
Xav is back ! Dans ce qui s’apparente à la fois à un énorme kif perso et un délire mégalo, Xavier Niel s’est donné en spectacle hier soir à l’Olympia dans un show absurde, un grand numéro de troll entre conf TEDx et one man show autobiographique délirant. Pour l’occasion, le milliardaire zinzin n’a pas manqué d’enchainer les blagues sur lui-même, son parcours et ses nombreux haters, de distiller quelques conseils pas toujours très originaux (« J’ai raté dix fois plus de trucs dans ma vie que de trucs que j’ai réussis ») et de s’affubler de perruques rigolotes dans des happenings plus ou moins réussis dans lesquels on a pu croiser Léna Situations ou encore la chanteuse des années 2000 Nâdiya (sur scène pour le grand final). Rappelons que ce show était également (surtout ?) l’occasion pour Xav de présenter au monde (enfin, à une assemblée transie) son nouvel ouvrage Une sacrée envie de foutre le bordel (co)écrit par le très sérieux Jean-Louis Missika (dont on ne sait pas trop ce qu’il est venu faire là, lui). En tout cas, le coup de com’ est réussi : même si Xav avait pris ces derniers temps une direction douteuse (celle d’une Muskisation douce – ici et ici), il reste cependant assez éloigné des pitreries sordides de son alter ego Sud-Africain. Avec son opération séduction à grande échelle, notre troll de luxe évite par la même occasion qu’on parle trop de ses activités annexes comme sa nomination au conseil d’administration de ByteDance, la maison mère de TikTok. Si le Canard écrivait à son propos dans l’édition de la semaine : « l’argent mène à tout… à condition d’en avoir », encore faut-il savoir ce qu’on en fait !
« Reste cool Titi, sinon j’te dirai bye bye ». C’est sans aucun doute le clash de l’été. D’un côté l’ancien commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, de l’autre l’entrepreneur iconoclaste Elon Musk. Alors qu’il y a quelques mois, les deux hommes affichaient leur grande amitié sans complexe, cette dernière s’est envenimée d’un coup d’un seul. Au beau milieu de l’été, et suite aux nombreuses fanfaronnades de Musk sur la liberté d’expression, Breton a fini par adresser une lettre de mise en garde à son ex-BFF. Une démarche qui n’a pas plu à sa supérieure Ursula von der Leyen, apparemment très à même à vouloir garder des relations cordiales avec les grandes plateformes américaines, et encore moins à Musk, qui n’a pas hésité à insulter publiquement le haut fonctionnaire. Et si cet accrochage n’est pas à l’origine même de l’éviction de Breton de la Commission Européenne (il s’agirait plutôt de son attitude ingérable de « forte tête »), le bras de fer entre les deux coqs a largement savonné la planche de l’ancien patron d’Atos, qui n’a finalement eu d’autre choix que de tirer sa révérence (ce qu’Elon n’a pas manqué de saluer chaleureusement), pour aller rebondir ailleurs très prochainement. Au Sénégal, par exemple ?
Mechanical Turk. Vous vous rappelez peut-être des boutiques Amazon Go et Amazon Fresh dans lesquelles, comme par magie, on pouvait entrer et sortir sans passer par la caisse ? Le géant américain a longtemps vanté sa technologie « Just walk out », sauf qu’en réalité… elle était backée par des opérateurs humains stationnés en Inde (et pas forcément payés au SMIC). La « magie » continue avec les voitures autonomes qui roulent déjà dans plusieurs villes des États-Unis (San Francisco, Phoenix, Las Vegas…), et dont une partie serait également « assistée par des humains », comme le révèle une enquête du New York Times. Les remote technicians de l’entreprise Zoox (appartenant également à Amazon) ont expliqué que s’ils ne conduisent pas les véhicules à distance, ils informent la flotte en temps réel de tout ce qui pourrait amener des « situations inhabituelles » qui font évoluer les trajets prévus (travaux, accidents…). Tout ça de façon à ce que les véhiculent puissent apprendre à naviguer à vue, un peu comme les humains, ce qu’ils ne savent pas encore (vraiment) faire pour l’instant. Pas si autonomes que ça, donc ?
LA BULLSHIT-QUOTE DE LA SEMAINE
« J'aime descendre de temps en temps à la cantine pour sentir l'énergie collective ».
Un peu comme il faut un bon verre de rouge pour accompagner une bonne viande (et une bonne cirrhose quelques années plus tard), pour une majorité de nos lecteurs, une bonne édition de Tech Trash ne vaut rien si elle n’est pas accompagnée d’une bonne bullshit-quote, de préférence saignante et savoureuse. Et qui de mieux que le patron de L’Oréal pour donner le la et ouvrir la voie pour cette nouvelle saison ? Celui qui nous avait amadoués il y a quelques années avec la vision d’une pandémie heureuse (pour L’Oréal, surtout) et qui nous en avait mis plein la vue avec son fabuleux concept d’entreprise « Unicornus Rex » (« qui combine l’envergure d’un leader de 114 ans, le dinosaure, avec la vitesse, l’agilité et les capacités d’innovation inégalées d’une licorne »), est plus en forme que jamais !
Cette fois-ci, fini les métaphores filées animales : désormais, Nicolas Hieronimus se sent l’âme d’un « coach sportif », quelqu’un de « pas très patient » mais qui n’est jamais à un bon conseil près quand il s’agit de coacher son équipe de champions ! Que ce soit pour les présentations PPT (« 20 slides au maximum ») ou les débuts de semaine chargés (« Le lundi matin, les réunions sont interdites. On s'échauffe, comme des sportifs, en traitant les mails »), Nico a surtout la bonne habitude de ne jamais perdre : « J'aime cette phrase de Nelson Mandela, qui disait : "Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends." ». Eh oui, c’est ça, une vraie attitude de winner.
ET AU MOINS UN TRUC INTÉRESSANT
Bah alors, c’est quoi la « screen apnea » ?
En 2007, Linda Stone, ancienne cadre de Microsoft, fait une découverte troublante : à chaque fois qu’elle répond à un mail, sa respiration se bloque. Elle fait alors ce que toute personne saine et équilibrée ferait (ou pas) : elle décide de brancher tous ses amis et collègues à des capteurs, afin de mesurer leur fréquence cardiaque pendant qu’ils consultent leurs mails. Verdict : quand ils bossent sur écran, 80% d’entre eux retiennent également leur souffle.
La (bonne ?) nouvelle, c’est que ce mal porte un nom : screen apnea. Et son premier coupable, c’est notre posture. Affalés sur nos bureaux, le dos courbé sous le poids des alertes de calendrier, notre diaphragme se comprime, il devient impossible de bien respirer, et on étouffe, lentement. Deuxième coupable : notre cerveau, constamment bombardé de stimuli. À chaque notification ou mail qui apparaît, notre système nerveux déclenche une réaction de défense pour évaluer son niveau de menace. Cette concentration provoque une série de réactions physiologiques : la respiration devient plus saccadée, le rythme cardiaque ralentit. Pour le psychiatre Stephen Porges, interviewé par le NYT, nous serions un peu comme des chats qui bloquent leur respiration face à une proie. Lorsqu’on reçoit un mail : on se fige, on lit, et on se prépare mentalement à riposter.
Or ce réflexe, inoffensif à court terme, devient toxique s’il se répète, et « le système nerveux finit par vivre dans un état de menace chronique ». Résultat ? Après une journée de mails sans sel ni saveur, ni même stress apparent… On termine exsangue. Pfioouuuuuu.
ET POUR FINIR… LE BON PLAN (SPONSO DE LA SEMAINE)
Un investissement cool et pas crado pour l’environnement, avec un rendement entre 6 % et 8 % ? C’est la promesse de Enky, une boîte belge très active en France spécialisée dans le mobilier par abonnement à destination des entreprises.
Le concept est simple : pour les entreprises, architectes et gestionnaires immobiliers, Enky offre une solution flexible de mobilier par abonnement. Et pour toutes celles et ceux qui veulent générer des revenus passifs, elle offre l’opportunité de financer ces meubles. Pourquoi c’est intéressant ? Parce que ça permet de diversifier votre épargne d’une manière plutôt cool et simple : vous investissez dans les projets qui vous intéressent, vous recevez des revenus mensuels en retour... Et c'est tout !
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(Évidemment, n’oubliez pas qu’il existe des risques…)
Merci d'avoir perdu 5mn.
Tech Trash revient à la rentrée (on l’espère pour vous !).
Allez hop on partage (sur LinkedIn) #ByebyeTwitter #BisousElon
Bonus : Le flop de la rentrée ? - La pire histoire que vous lirez sur Elon Musk - Une poussette Lamborghini, ça vous dit ? - Kamala fait campagne sur le brain rot - En évitant les fake news - Les émissions de CO2 des Big Tech seraient sous estimées de… 662 % (quand même) - Et un nouvel implant cérébral pour contrôler Alexa, un ! - Près de la moitié des Gen Z souhaiteraient que TikTok « n'ait jamais été inventé » - Les acteurs américains sont tranquilles… pour le moment – Une start-up de 10 employés valorisée à 5 milliards ? Yes please ! - Mieux que le techno-capitalisme, le biopunk ? - ChatGPT peut crier - Bye bye les middle managers - Hello les sacs GPU à 1000 dollars - Et pendant ce temps, LinkedIn s’entraîne sur vos données - Sur ce, on vous souhaite une rentrée pleine de plebbing ! - La suite la semaine prochaine !
Nota Bene : vous avez peut-être remarqué que nous avons changé de plateforme d’envoi (big up à Kessel Media). Si jamais vous recevez ce mail alors que vous vous étiez déjà désincrit·e il y a quelque temps, si vous le recevez en double, si vous avez l’impression de ne plus recevoir Tech Trash, ou encore que votre newsletter favorite arrive désormais dans les spams, n’hésitez pas un instant : écrivez-nous à hello@techtrash.fr. On répond à tout le monde (même si ça peut mettre quelques jours), requêtes, questions, mots d’amour… promis 😘
