Les robots d'Elon - Corée du Nord et compléments alimentaires - Xiaohongshu - le collier pour chien boosté à l'IA - l'ère « Fuck it » d'Internet et tout plein d'infos croustis pour bien finir la semaine…
TOUT D’ABORD…
Salut tout le monde !
On espère que vous allez bien et qu’on ne vous avait pas trop manqué ces derniers jours ! Pour la peine, voici les 3 news incontournables du moment :
Oui, robot ? Après son coup d’éclat en mode « Dark Maga », voici que Musk a remis ça à la grande sauterie Tesla subtilement intitulée We, Robot, lors de laquelle l’entreprise a présenté ses futurs « sorties », dont un taxi autonome, un bus autonome et… une armée de robots. « It’s gonna be the biggest product ever, of any kind » a fanfaronné le Sud-Africain à propos d’Optimus, devant la foule de musketeers présente pour l’occasion. Ajoutant que, bientôt, on aura tous notre « own personal R2D2 C3PO », pour pas cher en plus (20 à 30 000 dollars, rien que ça). Sauf que… pour l’instant, ces robots ne font pas grand-chose façon autonome, comme vous avez dû le constater (ici ou ici). Et même si Tesla tente de nous faire croire le contraire, les androïdes présents à la soirée étaient tout simplement… pilotés par des opérateurs humains ! Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Le marché, en tout cas, n’est pas passé à côté.
Xiaohongshu. Derrière ce qui a tout l’air d’être un nom imprononçable si vous n’êtes pas sinophone (ou Kylian Mbappé) se cache LE phénomène du moment : le réseau social chinois à la plus forte croissance de 2024. Régulièrement comparée à Instagram, la plateforme a récemment fêté ses 300 millions d’utilisateurs ainsi qu’une valorisation à… 17 milliards de dollars (depuis qu’un fonds américain a décidé de rentrer au capital). Boom ! Entre un réseau social et une plateforme de e-commerce, le « petit livre rouge » s’est largement positionné sur les thématiques lifestyle et voyage, une excellente nouvelle pour le secteur du tourisme chinois que l’appli a tout simplement révolutionné en drainant des hordes de touristes sur des sites qui n’étaient jusque-là connus que localement. Attention tout de même à ne pas faire n’importe quoi, comme cette jeune femme tombée dans le lac acide d’un volcan après avoir essayé de poser sur le cratère… pour poster une photo sur le réseau. Depuis, Xiaohongshu a rajouté un disclaimer pour certains types de recherches : « Safety first during travels ». Mieux que rien ?
Après les Shrimp Jesus sur Facebook, la « enshitification » du web (« merdification ») continue. Vous connaissez Reus Research ? Entreprise américaine spécialisée dans la vente de compléments alimentaires douteux, les petits malins du service marketing ont trouvé une faille publicitaire originale : générer des vidéos complotistes par IA pour écouler leurs produits via TikTok. Dans des slideshows au petit goût rétro, des « influenceurs » expliquent par exemple leur joie d’avoir découvert la Corée du Nord – pays qu’ils ont tellement adoré qu’ils s’y sont immédiatement installés – tout ça pour finir par un placement de produit étrange pour les compléments alimentaires et autres gélules anti-âge de l’entreprise. D’autres vidéo ouvertement borderline servent également à écouler leurs petites pilules magiques : « exposing the elites », » ou encore « les illuminatis vous cachent l’existence de ces compléments alimentaires ». Qui dit mieux ?
L’INNOVATION INUTILE DE LA SEMAINE
Après le « AI Friend » (une sorte de AirTag qu’on porte autour du cou qui vous parle par messages interposés), voici un projet qui devrait plaire à toutes celles et ceux qui n’ont d’yeux et d’oreilles que pour leur compagnon à quatre pattes. En effet : avec Shazam, la start-up texane Personifi AI donne vie à un fantasme qui a traversé l’esprit de toutes les maîtres de chiens ou de chats, à savoir discuter avec votre petit pote velu comme si c’était votre meilleur ami (ou presque !). Apparemment, c’est une preuve d’intelligence, donc pourquoi pas, finalement ?
Si vous avez vu le film d’animation Là-haut, dans lequel Doug le chien transforme ses aboiements en paroles, vous avez déjà une petite idée de quoi il s’agit ici : un magnifique collier serti d’un petit boîtier contenant un chatbot et un haut-parleur. En fonction du contexte et de ce que vous baragouinez à votre animal, ce dernier vous répondra comme s’il s’agissait d’une vraie personne. Mieux que Meowtalk ou qu’un vulgaire collier connecté classique, ce petit bijou est disponible en précommande à partir de 495 dollars pour votre félin et 595 dollars pour votre canidé – une broutille si vous pensez à toutes ces longues conversations au coin du feu avec Médor que vous allez avoir ces prochaines années.
ET AU MOINS UN TRUC INTÉRESSANT
Si vous avez suivi un tant soit peu les ravages causés par les ouragans aux États-Unis, vous avez sûrement vu passer cette image générée par IA : une petite fille en pleurs, un chiot dans les bras, les pieds dans l’eau, victimes toutes aussi bouleversantes que totalement fake des ouragans. Jusqu’ici, rien de bien nouveau : l’image, comme toute bonne fake news, a été concoctée pour accuser le camp Biden de ne pas en faire assez pour les victimes. Mais ce qui a de particulier cette fois, c’est que les diffuseurs de l’image admettent volontiers qu’elle est fictive. Ce qui donne des justifications complètement absurdes comme celle de la figure pro-Trump Amy Kremer : « Je ne sais pas d’où sort cette image et franchement, on s’en fiche. (…) elle est symbolique du traumatisme actuel. » En clair : on s’en fout si c’est faux, puisque ça aurait pu être vrai.
Pour 404 Media, ce glissement est caractéristique de l’ère du « fuck it » de l’IA, où la véracité d’une image n’a plus aucune importance tant qu’elle sert une cause politique. Et ces images générées grossièrement – surnommées AI slop –, viennent détruire les derniers vestiges de plateformes déjà bien gangrenées par à peu près tout… Quitte, peut-être (et pour le meilleur ?), à ce qu’elles finissent par s'effondrer sous le poids de leurs propres fakes.
ET POUR FINIR… LE BON PLAN (SPONSO DE LA SEMAINE)
Yuval Noah Harari, méga-star de la vulgarisation historique et scientifique aux 45 millions d’exemplaires écoulés, est de retour avec son nouveau blockbuster : Nexus – Une brève histoire des réseaux d’information, de l’âge de pierre à l’IA (éditions Albin Michel). Dans ce nouvel ouvrage, l’auteur de Sapiens, une brève histoire de l’humanité, de Homo Deus et de 21 Leçons pour le XXIème siècle s’attaque à ce qu’il appelle « la révolution de l’information la plus fondamentale de notre histoire ». Comme à son habitude, Harari brasse (très) large, de la préhistoire jusqu’à la révolution technologique, identifiant deux problématiques dont il va falloir impérativement se dépêtrer : la crise climatique et l’avènement de l’IA. 576 pages solides à découvrir par ici !
À noter également que l’auteur sera présent à Paris pour une conférence exceptionnelle le jeudi 7 novembre de 19h30 à 21h à la Cité des sciences et de l'industrie. Infos et billetterie par ici.
Allez, bisous !
Tech Trash revient la semaine prochaine (on l’espère pour vous !).
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Bonus : Chouette, de l’IA pour surveiller les étudiants qui vapotent - Dites bye bye aux réglages de votre smartphone - L’avènement des nudify bots - Vous préférez le télétravail au fait de venir au bureau ? Pour Amazon, vous pouvez aussi démissionner – Tim Cook et Trump contre l’UE ? – Pendant qu’Instagram « shadowban » vos publications politiques – Bluesky a la gagne – Et TikTok et Facebook n’arrivent pas à détecter la désinformation – Manger un robot ? C’est possible – Lauren Sanchez a volé une idée de livre à sa prof de yoga – La reconnaissance faciale et les lunettes de Meta, ça fonctionne – Xav premier – Petit rappel – Licencié pour avoir mal utilisé ses tickets restos ? – Les lunettes qui promettent de lire vos émotions – Sans oublier Zucky et le joli cadeau qu’il a fait à son épouse - La suite la semaine prochaine !
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