La magie du paddle

The Dogefather – tech, drugs & levées de fonds – la fin de la fin (de la fin) du télétravail et tout plein d'infos croustis pour passer un bon week-end 🙏

Tech Trash
5 min ⋅ 22/02/2025

TOUT D’ABORD…

Salut tout le monde ! 

On espère que vous allez bien (même ceux qui travaillent chez Meta). Profitez bien si vous êtes en vacances (ou en télétravail, apparemment c’est presque pareil). Et pour les autres : on commence avec 3 nouvelles pour vous redonner foi en l’Humanité (euh…) :

  1. NSFW. Vous n'avez rien remarqué ? Depuis l'avènement du télétravail et cette joie de pouvoir se dire « je reste tranquillement à la maison, au chaud dans mon canap » (même si tout plein d'employeurs sont de moins en moins à l'aise avec ça – ici et ici), il semblerait que nous ayons pris quelques (mauvaises) habitudes dont il va pourtant falloir se débarrasser tôt ou tard. Un long papier de Business Insider nous explique que les employés travaillant de chez eux se lavent moins que ceux qui vont au bureau, se brossent également moins les dents, certains ne quittent même plus leur pyjama (voire, sont en caleçon en pleine visio) et font tout un tas d'autres activités pendant les heures de boulot (la lessive, un masque ou encore une pause « danse »). Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous ne sommes pas plus productifs à distance (a minima quand c'est prolongé). Heureusement, le TT a également tout un tas de bénéfices, même si, et vous l’avez probablement déjà senti, le fait de ne pas venir au bureau du tout (ou très peu) peut avoir des conséquences sur notre capacité à sociabiliser. Les habitués au TT vont donc naturellement avoir plus de mal à tailler le bout de gras à la machine à café, ou tout simplement proposer un dej à l'un ou l’une de leurs collègues… Allez, tous au bureau !

  2. The Dogefather. Dans la lignée de Kanye West, Elon Musk poursuit sa course folle avec comme unique boussole celle des « cinq outrances ou absurdités par jour » (oublions les fruits et légumes – il préfère le Diet Coke). Et notre entrepreneur milliardaire n'est évidemment plus (du tout) à une contradiction près : se faire le chantre d’une liberté d'expression absolue n'est donc pas opposé au fait de vouloir interdire Wikipedia (« un site de propagande »), appeler à mettre en prison des journalistes un peu trop sympas avec les démocrates, et même mettre fin aux fameuses Community notes (« manipulées par les gouvernements et les médias »). À cela s'ajoute un enchaînement de ratés : la chute cinglante des ventes de Tesla, le portail gouvernemental waste.gov, censé « traquer le gaspillage gouvernemental », qui a dû être mis hors ligne après une révélation de 404media (le site, un simple template wordpress, n'était pas sécurisé), ou encore la page web de la commission DOGE (pas beaucoup mieux : un simple feed X, alors qu’on lui a donné les pleins pouvoirs). Si ce genre de flops auraient probablement découragé les plus prétentieux d'entre nous, ça ne devrait pas arrêter la virée zinzin du Sud-Africain, qui vient d'insulter un astronaute pas complètement d'accord avec lui, après avoir (littéralement) sorti la tronçonneuse en compagnie de Javier Milei. Euh… Bon, quelqu'un lui dit ? Ah, merci Stephen, on t'aime d'amour.

  3. L’amour ouf. Vous n’êtes pas sans le savoir : entre la Silicon Valley et la drogue se cache une longue et complexe histoire d'amour. Du microdosing jusqu'au Burning Man en passant l'Ayahuasca, d'innombrables entrepreneurs s'y sont tentés, probablement avec le fantasme secret de devenir comme Bradley Cooper dans Limitless. Dernière révélation en date : ce serait le grand retour de la kétamine. On savait que Musk était fan, mais le média Wired s'est carrément entretenu avec les cofondateurs d'une boîte organisant des retraites un peu spéciales : des « off sites » de « coaching en leadership assisté à la kétamine ». Rien que ça. Selon les deux entrepreneurs (qui ont préféré rester anonymes, on se demande pourquoi), la clientèle « se compose principalement de CEO d'entreprises du Fortune 100, de CTO et de fondateurs de start-ups ». Ces derniers seraient trop pressurisés (les pauvres), « comme dans une cocotte-minute », si bien qu'un peu de kétamine, ça leur permet surtout de se relaxer et de se retrouver dans « une atmosphère d'amour et et d'ouverture. ». Bon, les gars, pourquoi vous prendriez pas plutôt des vacances, en fait ?


LA BULLSHIT QUOTE DU JOUR 

« Le paddle est devenu le nouveau golf du business networking. »

Si pour l'instant, et grâce à la discrétion de son actuel CEO (qui s'était positionné pour plus de diversité), Linkedin reste l'un des réseaux sociaux les plus « sains » (a minima en termes d'image), vous y trouverez néanmoins quelques-unes des plus belles pépites en matière de bullshit. Et force est de constater que nos chers entrepreneurs de la tech, jamais avares en citations absurdes, se sont depuis peu fait chiper le monopole des déclarations fantaisistes ! Dernier exemple en date : la famille Kretz, de célèbres agents immobiliers immortalisés dans la série Netflix L'Agence, dont les quatre fils sont toujours tirés aux quatre épingles (même s’ils ont parfois tendance à oublier de mettre des chaussettes dans leurs mocassins).

Justement : depuis plusieurs semaines, la joyeuse fratrie des « Kretzashian » nous régale avec des posts plus « inspirants » les uns que les autres et un goût prononcé pour les métaphores filées sportives (forcément, le dépassement, le fait de ne rien lâcher, tout ça tout ça). On retiendra les subtiles punchlines de l'ainé, qui raconte son escalade du « plus haut volcan du monde » (« Ce n'est pas le sommet qui compte. C'est qui tu deviens en l'atteignant. Si vous voulez grandir, sortez de votre zone de confort. » ou encore « on ne regrette jamais les moments où on a choisi le chemin difficile. »). Cela dit, la palme revient au benjamin, Raphaël Kretz, qui, en deux posts, rattrape largement ses frangins : « Parler anglais, c'est bien. Mais être bilingue et négocier un bien à 20M$ en anglais, c'est une autre histoire. », « le vrai networking se fait en sueur, pas en costard. », ou encore cette histoire de paddle Au fait, papa est-il au courant ?


ET AU MOINS UN TRUC INTÉRESSANT

Dites bonjour à la crise du « sérieux »

Avec toutes les absurdités qu'on voit défiler en continu sur nos écrans, on pourrait à juste titre se poser cette question cabrélienne : est-ce que ce monde est sérieux ? C'est justement ce que s'est demandé l'écrivain et musicien de jazz Ted Gioia dans un post de son incroyable blog The Honest Broker. Selon lui : de moins en moins. Documentant son propos, l'américain cite l'essayiste engagée Susan Sontag, qui, à la toute fin des années 90, nous avertissait sur le fait que le sérieux était en train de disparaître petit à petit de nos vies occidentales.

Les raisons principales : tout d’abord la toute puissance du consumérisme et d'un divertissement de plus en plus boosté aux effets spéciaux (cela bien avant l'avènement de l'IA). Et puis ce ressenti que plus les interactions en ligne nous paraissent « réelles » (ce qu’elles sont bel et bien), moins la façon dont nous appréhendons les relations humaines est… sérieuse. La preuve avec les innombrables insultes proférées sur les réseaux sociaux, les échanges fantomatiques sur les applications de rencontre ou encore la place qu'a prise notre identité virtuelle dans notre carrière (comprenez : ceux dont le principal travail est de faire des publications Linkedin, assistés pour la plupart par un petit pote virtuel). En résumé : selon Gioia, nous sommes mal barrés, parce qu'en plus d'être en déficit d'authenticité, nous sommes en déficit de sérieux. Pas sûr que ça change ces prochains mois malheureusement…




Allez, bisous !Allez, bisous !

Merci d'avoir perdu 5mn.

Tech Trash revient la semaine prochaine (on l’espère pour vous !).

Allez hop on partage (sur LinkedIn) #ByebyeTwitter #BisousElon


Bonus : Des fonctionnaires américains s'organisent contre DOGE en mode badass – Vous avez peur d'Elon ? Ses sbires sont pires – Le flop de Bumble – Le cryptoscam qui a fait se déchirer une petite ville du Kansas –  Musk n'exclut pas de rembourser la « dividende DOGE » aux contribuables américains – Meta a jeté 70 millions dans le métaverse – Votre prochain lapin sera luminescent – Bye bye petit AI Pin, parti trop vite ! – Jeff Bezos, le prochain James Bond ? – 15mn d’attente minimum pour accéder au SAV téléphonique de HP (pour vous habituer à ne plus appeler) – Meta a une vision très spéciale du droit d’auteur – Et pour finir : voici Protector, le « Uber de la garde rapprochée » – La suite la semaine prochaine !


Nota Bene : un immense merci de nous lire toutes les semaines ! On vous aime <3. Si jamais vous recevez ce mail alors que vous vous étiez déjà désincrit·e il y a quelque temps, si vous le recevez en double, si vous avez l’impression de ne plus recevoir Tech Trash, ou encore si votre newsletter favorite arrive désormais dans les spams, n’hésitez pas un instant : écrivez-nous à hello@techtrash.fr. On répond à tout le monde (même si ça peut mettre quelques jours), requêtes, questions, mots d’amour… promis 😘

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