Pas d'inquiétude !
Le fameux AI Pin – RIP dark kitchens – Doomscrolling sur TikTok – Deepfakes au Mexique et plein d'autres infos crousti pour bien finir la semaine…
TOUT D’ABORD…
On commence avec 3 news à déguster avec un plaisir sans mélange :
1/ Il commençait à nous manquer ! Pas d’inquiétude : Sam Altman continue d’assurer le spectacle. Pas peu fier de faire la chasse aux milliers de milliards (!) de dollars pour construire tout plein de semi-conducteurs, Sam finance également la start-up Humane et son « AI pin », une petite broche à 657 euros dopée à ChatGPT. Lancé en grande fanfare par des anciens d’Apple après cinq ans de R&D, ce pin’s du futur promet rien de moins qu’une révolution digne de l’iPhone. Sauf que… Si l’idée n’est pas totalement idiote (un téléphone sans écran), les retours sont en revanche unanimes : le lancement du projet est un sacré flop (et pour cause, le « pin » ne fonctionne pas). Et puis, sérieusement, pas sûr que projeter du ChatGPT sur sa paume de main soit vraiment une riche idée.
2/ La fin des dark kitchens ? Rappelez-vous : nous sommes en 2020 et les dark kitchens pullulent un peu partout dans les grandes villes (accompagnées de leurs petits potes, les dark stores). Ces cuisines virtuelles intégralement dédiées à la livraison n’ont qu’un objectif : produire du burger à la chaîne en déboursant le moins de sous possible – quitte à carrément faire la popote dans des préfabriqués de parking. Sauf que, comme le raconte le New York Times, après avoir englouti des milliards de dollars, les start-ups spécialisées dans la cuisine fantôme n’en mènent plus large, désertées par les clients un brin lassés de recevoir des frites molles et pizzas froides au prix d’un (vrai) resto. Ballot !
3/ Avis à la population : TikTok vient de sortir le dessus du panier, la fine fleur des idées marketing : rémunérer les utilisateurs en fonction de leur temps passé sur l’application ou du nombre de vidéos « likées ». Le principe est simple : avec ce nouveau « TikTok Lite », plus vous scrollez, plus vous gagnez ! Étrangement, la Commission européenne n’est pas fan fan (et on la comprend).
L’INNOVATION INUTILE DE LA SEMAINE
ONO, le « scroller » de poche
Vous en avez marre de doomscroller pendant des heures et de tomber sur des nouvelles pires les unes que les autres ? On a la solution pour vous : le scroller ONO, une petite boule tournante sur un plateau rond qui, sous ses airs de porte-clés basique, est un ingénieux petit outil vous permettant de… scroller dans le vide ! Pourquoi faire ? Pour se déstresser, parbleu ! Comme l’explique la page de financement du projet, il s’agit simplement de « scroll away the stress ». CQFD.
Sorti de la tête d’Ari Horowitz, talentueux designer à qui on doit déjà une astucieuse « backup camera », un petit appareil appelé Cicero qui « repense intégralement l’expérience du petit dej » ou encore une brosse à dents « plus intelligente » (que quoi ?), le petit ONO existe également (et initialement) en version « roller ». À l’époque, Ari voulait probablement surtout surfer sur la vague de petits bidules antistress sans intérêt (« the fastest growing high volume product ever »), avec l’objectif de créer un objet « non distrayant et adapté au travail ». Euh… Vraiment ?
ET AU MOINS UN TRUC INTÉRESSANT…
Deepfake for good ?
Deepfakes par ci, deepfakes par là… Entre les membres imaginaires de la famille Le Pen qui ont débarqué sur TikTok pour disparaître aussi rapidement (un canular, apparemment), ou encore la terrible tendance des « deepfake nudes » qui sévit dans de nombreux lycées américains (largement condamnés, autant par les entreprises que les politiques), il faut se rendre à l’évidence : les deepfakes sont (très) rarement utilisés pour la bonne cause.
Pourtant, au Mexique, les familles de victimes de la guerre des cartels ont trouvé une excellente raison de créer de (faux) témoignages de (vrais) jeunes personnes disparues, dans l’incapacité de témoigner elles-mêmes – et pour cause, elles ont été assassinées. Il s’agit en effet d’une campagne de com’ choc lancée par Luz de Esperanza et Alas de Libertad, deux associations de familles de victimes de l’état de Jalisco, au nord-ouest du pays. Ainsi, plus d’une centaine de vidéos ont inondé les réseaux sociaux (comme ici ou là) avec d’innombrables témoignages de gens kidnappés ou pris pour cible.
Selon Alas de Libertad, le but de la démarche est à la fois de sensibiliser les citoyens mexicains sur les dangers qui existent dans certaines parties du pays, mais également de mettre en lumière « l’absence de volonté politique », « le niveau de corruption » du gouvernement et l’impossibilité pour les familles d’investiguer sur les défunts. D’ailleurs, les chiffres officiels seraient largement en dessous de la réalité, les deux associations accusent également l’État mexicain de « faire disparaître les disparus ». Comme quoi, si les deepfakes peuvent aider…
Merci d'avoir perdu 5mn.
Tech Trash revient la semaine prochaine (on l’espère pour vous !).
Allez hop on partage (sur LinkedIn) #ByebyeTwitter #BisousElon
Bonus : Dites bonjour au « boring phone » d’Heineken - Après Miss France, Miss AI - Spotify et l’histoire des faux faux streams – Bill Gates flippe de perdre son job - Instagram va bloquer les nudes en DM - Au Texas, on peut faire corriger sa copie par l’IA - Le plus grand parc de panneaux solaires fait 5 fois Paris et se trouve en Inde - Pendant ce temps, Elon fait le kéké (au Brésil et en Argentine) - Et Zuck fait mumuse (avec ses vaches et du MMA) – La VR pour traiter la dépression, vraiment ? - 1000 vaisseaux pour coloniser Mars, VRAIMENT ? - Amazon va remplacer 100 000 employés par… 750 000 robots - Pas assez de livraisons ? Pas d’assurance maladie ! Et la voiture volante refuse de mourir - La suite la semaine prochaine !
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